Immigration en France : le sujet qui divise la société et crée des malaises depuis des décennies

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Immigration : un sujet en France qui rend hystérique autant que folklorique

Immigration – Bruno Retailleau, Jordan Bardella, Marine Le Pen, Éric Zemmour, Sarah Knafo, Marion Le Pen — pour ne citer que ces personnes extrémistes — entonnent en chœur, concernant les Français issus de l’immigration, qu’il faut que ceux-ci s’intègrent et s’assimilent. Un ordre ! Or, si l’on se fie à la scolarité, au parcours professionnel, à l’insertion dans la société, l’on peut affirmer avec certitude que ces citoyens sont parfaitement intégrés et n’ont aucune leçon à recevoir de l’extrême-droite française qui collabora avec les nazis du IIIe Reich (Vichy, Pétain).

En effet, les immigrés, dans leur majorité écrasante, respectent les lois du pays, travaillent, paient des impôts, des taxes et autres cotisations sociales comme tout Français, consomment et vont en vacances en France, respectent les règles, les coutumes, le mode de vie et l’identité française qui s’est forgée au fil d’une l’histoire enseignée à l’école. Parmi ces citoyennes et citoyens issus de l’immigration, des millions sont de confession musulmane. Cette population est précisément la plus stigmatisée et la plus dénigrée dans les médias et donc, par pure propagande raciste, dans toute la société française.

D’emblée, il convient de rappeler que la République française, dans son article 1 de la Constitution, stipule :

  • La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion.  

Le ministre Bruno Retailleau et les personnes citées plus haut occultent des faits historiques importants liés à l’immigration en France. En effet, après la seconde guerre mondiale, il fallait reconstruire une France ravagée par le nazisme et ses méfaits. L’immigration, notamment maghrébine, a fourni des contingents entiers, parfois recrutés dans des villages au-delà de la méditerranée, servant de main-d’œuvre bon marché et nécessaire à tous ces travaux colossaux.

Ces populations maghrébines, de confession musulmane, ont été parquées dans des immeubles (HLM) construits en périphérie de la capitale. Ce que l’on appellera les banlieues [ban et lieu] : c’est-à-dire mettre au ban de la société et éloigner d’elle. Mais tant que les fonderies, les chantiers et les usines tournaient à plein régime, tout le monde vivait sa petite vie tranquille dans son coin. Ce que l’on appellera les « trente glorieuses » (1945 à 1975).  

Remarquons, qu’en termes d’intégration, le fait de rester au sein de sa communauté d’origine n’aide en rien ni à apprendre la langue locale, ni à découvrir la culture et le mode de vie du pays accueillant. Le communautarisme a été entretenu par tous les pouvoirs publics. Cependant, les enfants iront à l’école républicaine et apprendront la langue française.

Toutefois, après avoir concentré les parents dans des grands ensembles éloignés et constitués de cités-dortoirs, leurs enfants, voire leurs petits-enfants, nés en France, seront discriminés au sein de la société. Ce sont des faits établis, vérifiés et confirmés qui subsistent encore aujourd’hui. Parler d’intégration à cette composante de la population française, à la longue cela devient plus que pénible. Il y a une lassitude. On se pose légitimement cette question : s’intégrer en France, cela consiste en quoi au juste ?

Lorsqu’une personne est discriminée, dans le pays où elle est née et a grandi, au-delà du mal-être qu’elle vit tous les jours et des écueils auxquels elle est confrontée et qu’elle subit, aura comme réflexe humain et naturel de se raccrocher à ses racines d’origine. Parce qu’elle se sent exclue et rejetée. Revenir à ses racines devient salutaire. Ne vous étonnez donc pas de voir cette jeunesse manifester leurs origines en des situations particulières.

Le racisme, le rejet et la stigmatisation provoquent chez les personnes, qui en sont victimes, un malaise considérable. Il nait alors une envie de réciprocité envers les individus malveillants. La personne touchée par la discrimination aura tendance à se replier sur elle-même et développer des ressentiments, de la colère. Elle n’appréciera la société qu’à travers tous les prismes qu’elle aura cultivés durant toute sa vie.

TM - Infosplus

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