Aux Marchands de sable Socialistes et aux Tontons Flingueurs menteurs de droite

Aux Marchands de sable Socialistes et aux Tontons Flingueurs menteurs de droite
Aux Marchands de sable Socialistes et aux Tontons Flingueurs menteurs de droite

Les Marchands de Sables continuent encore de nous vendre leurs rêves comme si nous étions anesthésiés pour la vie. En réponse et en complément à Assa Traoré qui affirme que : « Les Hommes noirs et arabes ne sont pas en sécurité en France. »

Aux Marchands de Sable Socialistes

Ah, ces Marchands de sable, quels conteurs ! L’histoire récente (voire plus ancienne) n’est effectivement pas à l’avantage des populations noires et arabes. On entend d’ailleurs toujours les mêmes remarques, à savoir que les enfants d’anciens colonisés seraient paranoïaques, victimes d’un prisme, rancuniers, complexés par les durs parcours franchis par leurs parents proches. A cette remarque, certes justifiée en partie mais un peu trop simpliste, j’aimerais rappeler que l’histoire contemporaine, vécue de manière dramatique par tous les peuples anciennement colonisés, a encore une incidence directe sur les Noirs, les Kabyles et les Arabes, tels les Algériens, blessés et meurtris par la terrible guerre de libération qu’ils ont dû mener, et dont la France porte une responsabilité morale indéniable. Le monde entier en a été témoin. A ce sujet, la France s’honorerait en assumant enfin les responsabilités de sa politique coloniale de naguère. Cela permettrait un nouveau et réel départ. Les Français de métropole ignoraient quelle était la politique pratiquée par la France en Algérie. Et revisiter l’histoire permettrait de les éclairer, de mettre au jour cette tragédie que l’on a longtemps voulu dissimuler au Monde et la contrefaire honteusement.

En effet, comment les enfants nés de parents immigrés pourraient-ils se sortir de cette idée qu’ils se font, malgré eux, de ne pas se croire entièrement français, quand justement la société leur oppose systématiquement une fin de non recevoir puisqu’elle leur parle encore d’intégration, alors qu’ils sont nés en France ? S’il n’y a pas là une conséquence directe de cette période coloniale sur leur vie présente, leur citoyenneté déniée et leur destin individuel altéré, il faudrait alors les faire tous psychanalyser. Mais avouez que cela ferait quand même beaucoup de jeunes gens qui seraient atteints d’une même maladie ; il pourrait même s’agir d’une véritable contagion. Non, ces jeunes enfants et jeunes hommes ne sont victimes d’aucune maladie mentale, juste poursuivis par un passé, une histoire récente, qu’on leur rappelle tous les jours, au cas où ils l’oublieraient. Avec la bénédiction des Marchands de sable socialistes qui étaient censés les défendre.

En réalité, ils sont les enfants déshérités d’une République qui a du mal à leur octroyer une légitimité, exactement comme elle privait leurs parents d’une citoyenneté, d’une identité à part entière. Et les mêmes maux produisant les mêmes souffrances, les mêmes colères, des révoltes finissent par éclater quand la coupe déborde. La reconnaissance, la confiance, l’égalité et la fraternité, voilà les mots que cette jeunesse attend des gouvernants et, par delà, de tous les Français. Que l’on prenne enfin la mesure des paroles de Jacques Chirac, en 2005 : « Vous êtes tous les filles et les fils de la République ». En vérité, et je vous l’avoue franchement, durant les émeutes urbaines de 2005, cette phrase a résonné fort dans ma tête et mes oreilles. Fallait-il que la situation fût à ce point si critique, si alarmante, pour qu’un Président de la République eût dû rappeler que ces « gens » venus d’ailleurs sont des Français ? C’est triste à dire, mais je crois bien que c’est la stricte et dure vérité.

Si nous sommes sortis de l’enfer et des fers du colonialisme, il subsiste encore de franches barrières raciales dans l’esprit de certaines gens nostalgiques d’un passé qui leur était profitable, des résidus, des séquelles séquentielles, des arrêts sur images, sans doute pour encore longtemps, de cette époque révolue. Et ces néocolonialistes sont tentés d’exprimer leur animosité et leur aigreur par une arrogance, une outrecuidance, un rejet inouï de l’autre, faisant preuve d’un esprit revanchard sournois, malin, à l’encontre des Français issus de l’immigration (essentiellement noire et maghrébine). Cela est préjudiciable aux uns, aux autres, à la Nation entière, et ce n’est bien sûr qu’avec les armes des lois démocratiques et républicaines que l’on pourra combattre et battre ces comportements racistes, xénophobes, intolérants et portant atteinte au respect de la dignité humaine, et totalement contraires à la déclaration universelle des Droits de l’homme. Il n’empêche, évidemment, que vouloir vivre dans un pays donné, suppose que l’on fasse le nécessaire, soi-même, pour y trouver sa place : cela s’appelle s’intégrer. Sans cette démarche personnelle, rien n’est possible.

La réalité du terrain n’a en rien évolué si ce n’est que certains s’en sont sortis tout seuls

Sur le terrain, la réalité n’est même plus à démontrer. Il suffit d’approfondir l’étude de l’évolution socioculturelle et économique des populations immigrées, cantonnées dans la périphérie, notamment francilienne, depuis les années 1960, appelée la banlieue (mot constitué de ban et lieue, termes péjoratifs, faut-il le rappeler), pour se rendre vite compte d’une évidente et effroyable vérité : l’échec scolaire, le taux de chômage, la délinquance, le désœuvrement des jeunes, l’exclusion, la discrimination, l’injustice, le délit de faciès (pardon!, de sale gueule !) etc., sont les décors quotidiens de bien des citoyens issus de ces populations sacrifiées. Fort heureusement, dans ce constat désespérant, effarant et traumatisant, beaucoup, parmi ces jeunes mis au ban de la société, réussissent et arrivent, malgré tout, à s’en sortir de façon honnête et méritoire. C’est dire leur courage, leur ténacité et leur intelligence. Cela prouve la capacité, les talents et la force créatrice de ces jeunes des banlieues, avec lesquels il faudra d’ailleurs, c’est chose certaine, compter dans les années à venir.

Les politiques d’intégration mises en place par les gouvernements successifs ont échoué ; peut-on d’ailleurs parler de véritable politique quand il s’est toujours agi de simulacres. Qui s’est réellement soucié, de manière honnête et sincère, de ces populations laissées pour compte et ne représentant, aux yeux de la classe politique, qu’un enjeu électoral ? L’immigration est liée à l’insécurité et devient une poule aux œufs d’or inépuisable pour tous les démagogues, les âmes en mal d’inspiration politique, en panne de projets de société, en rade d’idées originales et généreuses, incapables d’offrir un dessein politique, social et économique à la Nation. La droite revient toujours au pouvoir parce qu’elle centre ses campagnes électorales sur le thème de l’insécurité, qu’elle corrèle sciemment et savamment avec l’immigration. D’ignobles personnages se font ainsi élire sur le dos des immigrés et de leurs enfants, considérés, au passage, comme de potentiels délinquants. Nous en sommes pratiquement, en France, patrie des droits de l’homme, à disséquer, étudier les gènes des enfants pour s’assurer que ceux-ci ne seraient pas porteurs du virus de la délinquance, de la maladie imaginaire du vol, du mensonge et du crime, dès leur naissance. De nombreuses organisations internationales s’inquiètent de ce qui se passe en France, en matière des droits de l’homme. Pas seulement dans les banlieues. Les Gilets jaunes nous ont rappelé qu’ils étaient eux-aussi ostracisés, abandonnés à leur sort et sacrifiés également. 

Sous le Président Sarkozy, nous avons eu droit à des rapports sur l’enfance délinquante. Un tissu de mensonges, un ramassis de toutes les vitupérations entendues ici et là sur les jeunes des banlieues, et qui n’a qu’un seul et unique but : stigmatiser et condamner, dès leur naissance, de jeunes gens dont le seul crime est d’être nés de parents pauvres, humbles, et dans des zones géographiques défavorisées. Eh bien, messieurs les hommes politiques — Marchands de sable socialistes et Tontons flingueurs de droite — puisque vous fulminez journellement, telle une personne dépendante au tabac qui éprouverait le besoin de fumer une cigarette, sur les enfants d’immigrés, vous devez rendre des comptes à la Nation sur vos cruels et cinglants échecs. Les banlieues sont aujourd’hui dans une situation critique, proche de l’explosion sociale, et elles vous le doivent. Vous êtes les élus de la Nation ; il vous appartient de donner des chances et d’offrir des perspectives à tous les citoyens. Cette jeunesse, objet de vos critiques insidieuses, elle vous questionne : « Quelles chances, quels espoirs nous avez-vous donnés ? » vous demande-t-elle. Une Nation qui crache sur ses enfants et renie sa jeunesse est une Nation sans dessein, parce qu’elle étouffe son avenir dans l’œuf.

Les Marchands de sable bâtisseurs d’ascenseurs sociaux toujours en panne

Ce ne sont pas les fameux slogans dont le « touche pas à mon pote » ou ce nouveau night-club pour beurettes émancipées en mal de mâles jetables, baptisé par ce même PS « Ni putes ni soumises » (mi-figue, mi-raisin), véritables supérettes de la politique pour quartiers difficiles, des monte-charge sociaux pour mineurs de fond en manque d’air, des attrape-nigauds dont l’arnaque ne consiste qu’à gagner des voix parmi toutes ces jeunes filles qui seraient, elles, contrairement aux garçons, bien intégrées (bizarrement, on intègre toujours les filles, jamais les garçons !), et auxquels (filles et garçons) on promet, bien sûr, monts et merveilles et surtout une assurance tous risques contre le racisme, comme si ces jeunes étaient inexorablement condamnés à vivre exclus, bannis, refoulés, victimes éternelles d’un sectarisme qui, au train où vont les choses, va bientôt devenir un droit constitutionnel. Nous prendrait-on pour des imbéciles ? Hélas, je crois bien que oui. La finalité de toutes ces antennes politiques, nous la connaissons, les enfants d’immigrés ont tout simplement été les dindons de la farce.

Pourtant, et paradoxalement, les banlieues sont toujours convoitées. En première ligne, les Marchands de sable socialistes. Eh oui!, nous approchons de l’élection présidentielle de 2022 ! A moins que le coronavirus n’emporte tout le monde vers de nouvelles et imprévisibles foire aux vaccins. Bien des chiens aux crocs incisifs aboient déjà ; les jeunes loups hurlent d’impatience.

Parce que de nombreux jeunes des banlieues ont réussi, encore bravo à eux, des hommes politiques tentent de les récupérer. Je n’ai aucun conseil à donner, si ce n’est celui d’inciter à la prudence, à la vigilance, et à la circonspection. Il faut se souvenir, et avoir constamment en tête, que si nous avons réussi à faire quelque chose de notre vie, et apporté à la France un plus, cela n’est dû qu’à notre propre volonté, notre courage, notre persévérance, notre obstination à vouloir toujours et encore renverser des montagnes. Et nous devrons encore et toujours montrer la voie. Dans ces conditions, nos voix valent chères ; elles ne seront pas négociables. Les marchands de sable socialistes, les tontons flingueurs menteurs de droite, devront donner des garanties claires et précises sur ce qu’ils proposent de concret à cette jeunesse qui, j’en suis certain, ne se laissera plus duper. Le Rassemblement National des Zemmour, Marine, Marion, Papy est aux aguets ; boutez-le et ne lui accordez aucun crédit, c’est une nouvelle farce plus dangereuse que celle vécue par ma génération.

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