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De l’errance à la Terre Promise «Etat juif», sur le génocide des palestiniens

De l'errance à la Terre Promise «Etat juif», sur le génocide des palestiniens

Comme l’on s’y attendait, le cessez-le-feu n’a pas tenu par le refus des sionistes qui déclarent vouloir «écraser le Hamas» un objectif que le gouvernement américain a soutenu publiquement, mais aussi l’objectif caché qui est d’exterminer les Palestiniens. Les hostilités ont repris avec le feu vert de Washington qui a mis une nouvelle fois son veto à la proposition de cessez-le-feu. Les Etats-Unis sont, donc, les marionnettistes et les complices du génocide. 

« Terre promise » ou pas, les Palestiniens resteront chez eux. Les Palestiniens resteront, car ils ne sont pas prédisposés à l’exil comme eux. Cette «Terre promise» a été imposée arbitrairement par les sionistes sur les terres qui ne leur appartiennent pas. C’est le «Grand Retour» après un long Exode. Selon Michel Collon: l’«Exode» du «peuple juif» est un mythe. Pour lui, il n’y a pas de «retour», car les descendants des Juifs à l’époque du Christ, ce sont les Palestiniens d’aujourd’hui. Ceux qui disent «retourner», ce sont des convertis de diverses nations avec des cultures différentes. 

Baptisé «Israël» déclaré «indépendant», sans frontières définies en 1948, cette supposée terre «promise» a évolué en lieu «Saint» de convergence de leurs objectifs messianiques de domination du Monde, suivant leur Torah, après leur errance millénaire. Sans frontières définies car, selon un des objectifs déclarés, elle devrait aboutir au mythe du «Grand Israël» en s’étendant sur des territoires des pays voisins (Liban, Jordanie, Cisjordanie, Syrie, l’Irak, l’Arabie Saoudite et Egypte). 

Sur le site Press TV, le rabbin Dovid Feldman porte-parole de Neturei Karta, une organisation internationale de Juifs antisionistes, a déclaré que ces massacres devaient être arrêtés par la communauté internationale qui doit «œuvrer au démantèlement de l’État sioniste, pour rendre le contrôle de la terre aux autochtones. Ce n’est qu’alors que nous pourrons espérer une restauration de la paix historique qui existait avant le sionisme. Le monde doit mettre fin à plus de 75 ans de souffrance en Palestine. Le régime sioniste est prêt à … sacrifier la vie du peuple palestinien et celle des Juifs …Tout est possible quand on a affaire au mal».

Incapable d’ériger un «Etat» valide, respectable. 75 ans après, les sionistes -par leurs faits et gestes- n’ont fait que démontrer au monde qu’ils sont incapables d’ériger un «Etat Juif» valide, respectable au sens civilisé du terme, malgré les extraordinaires moyens mis à leur disposition par des nations puissantes tels les USA. 

Il est utile de rappeler des événements historiques documentés par des historiens intègres, le plus souvent de leur ordre. Là, où on les accepte de s’installer par humanité, ils se particularisent, puis s’intègrent en changeant souvent de nom afin de s’introduire dans les rouages du pouvoir, pour le contrôler, dominer et discriminer. À chaque fois, ils se font rejeter partout du fait de leur tempérament inchangeable, s’apparentant à une sorte de filtre réfractaire à toute innovation de leur mode de pensée. L’aboutissement de leur errance est leur installation d’autorité en Palestine qui allait mettre fin à leur nomadisme et tourment -en compensation de leur supplice durant la Seconde Guerre mondiale – ne leur a pas empêché d’user des mêmes pratiques répulsives. En Palestine, ils veulent et le territoire désigné pour eux et celui des autochtones qu’ils veulent rejeter (même vers le Sinaï) ou éliminer suivant leur dessein expansionniste. 

Le problème doit être dans leur psyché qui garde, sans pouvoir s’en défaire, cette errance millénaire dans des lieux divers à l’étranger, changeant de contrées, qui leur permet de «survivre» grâce à des diasporas dont ils deviennent sujets manipulables à merci. 

On dit que les mêmes causes produisent les mêmes effets. La situation en cours au Moyen-Orient et les bouleversements des rapports de force suite aux nouvelles alliances entre puissances émergentes, détermineront le sort du sionisme d’Israël quels que soient les dégâts qu’il peut causer. Il appartiendra à leurs soutiens «inconditionnels», qui les ont placés, de les récupérer vu que l’écrasante majorité dispose d’autres nationalités. Selon le rapport de l’Autorité israélienne de la population et de l’immigration environ un demi-million d’Israéliens ont fui les territoires occupés et le nombre de Juifs immigrants a baissé de 70% (rapporté par Presstv depuis le magazine Zman). Les Juifs qui se considèrent Palestiniens y resteront comme par le passé. 

Exemple «d’intégration»: en France, les Républiques ont toujours joué le monde juif contre les musulmans et les chrétiens. Le décret Crémieux (du nom Isaac Jacob Adolphe Crémieux, ministre de la Justice, député, sénateur), par exemple, qui a octroyé d’office en 1870 la citoyenneté française aux «Israélites indigènes d’Algérie» en est une des preuves. Plus tard, la majorité adoptera la nationalité israélienne en plus. Dignitaire de la franc-maçonnerie, Crémieux est également un des fondateurs de l’Alliance Israélite Universelle. 

40 jours de bombardements sur Gaza sont un an de bombardements sur l’Ukraine. Le génocide en cours à Gaza est une stratégie israélo-américaine dont le but est la mainmise sur les grandes réserves de gaz dans la région gazaoui en plus du maintien de l’hégémonie sur la région pour ses richesses pétrolières, comme le prouve (selon Haaretz) la visite du conseiller américain en sécurité énergétique pour «discuter d’éventuels plans de revitalisation économique pour Gaza, centrés sur les gisements de gaz naturel offshore non exploités». Ce gaz devrait donner à Israël une puissance énergétique devant remplacer l’énergie russe, iranienne voire celle des Etats du Golfe. Le Moyen-Orient est, donc, un enjeu déterminant pour l’avenir de l’impérialisme occidental que le BRICS+ veut défaire. 

Si l’on se réfère à l’Histoire officielle de la Seconde Guerre mondiale, et au vu des massacres sans distinction des Palestiniens, il s’agit bien d’un néo-nazisme caché dans le sionisme avec des moyens plus destructeurs. Que l’on nous donne un exemple nazi réel (et non déformé par la propagande sioniste) dépassant l’ignominie d’Israël à Gaza: un territoire minuscule de 41 km de long sur 6/12 km de large avec sa ville de 45 km2 abritant une population de 2,4 millions d’habitants où il a été déversé en 40 jours, la même quantité de bombes utilisée par la Russie en un an sur l’Ukraine. En pertes civiles, il a été enregistré en 55 jours le double des pertes qu’en deux ans de guerre en Ukraine, selon Haytham Manna, rapporté par René Naba sur Libnanews. Selon les chiffres de mi-novembre (en actualisation), le nombre de victimes s’élève à plus de 17.000 morts, dont plus de 7.700 enfants et 46.000 blessés dans la bande de Gaza et au moins 300 tués en Cisjordanie occupée; en plus des Palestiniens civils déshabillés, les yeux bandés et à genoux dans les rues de Gaza.

Un peuple palestinien martyrisé que l’on veut anéantir après l’avoir outragé, spolié, trompé, coupé ses moyens de vivre, mais dont on continue perfidement à lui manifester la volonté de l’aider, après l’avoir tué ou blessé. Des conditions affligeantes résumées remarquablement par Hakim Laalam dans cette vidéo. Le génocide à Gaza est utilisé comme méthode de légitime défense. 

Bombarder les civils par vengeance n’est pas une défaite de la Resistance. Et, si leurs objectifs les conduisent vers des conséquences inattendues? Malgré leurs pertes, vite replacées, les forces combattantes palestiniennes restent intactes. Un seul millier, en combat urbain, au milieu des décombres, peut anéantir aisément tout groupe ou compagnie du Tsahal. Des informations livrées par des médias libres ou personnes israéliennes informées font état de plusieurs percées qui se sont terminées par des pertes importantes. Un ex-soldat sioniste a fait un bilan https://www.youtube.com/watch?v=MVe9zZty2fg de «3000» soldats sionistes liquidés par la résistance palestinienne et plus de «11.000» blessés ainsi que des «centaines» de chars et véhicules blindés détruits. Citant le général de réserve, Yitzhak Brik, les médias israéliens ont rapporté que «l’armée israélienne est très loin d’atteindre ses objectifs à Gaza et le Hamas compte encore des dizaines de milliers de combattants», ajoutant que «l’armée israélienne n’a pas la capacité de faire face à plusieurs arènes en même temps». 

Pour anéantir la résistance, il faut entrer dans Gaza et non bombarder les populations civiles. Même si celles-ci sont exterminées, la victoire n’est pas assurée, car il reste le plus important: les combattants qui semblent hyper-armés, que rejoignent d’autres groupes. Si un 2e ou 3e front s’ouvre, il est certain que Tsahal sera dans une situation morale telle qu’elle osera franchir les «lignes rouges» qui déclencheront plusieurs autres fronts. Selon des sources, les capacités militaires conventionnelles actuelles du Hezbollah dépassent celles d’Israël, surtout en matière de missiles qui se comptent par dizaines de milliers. Il peut donc cibler toutes les infrastructures vitales d’Israël. Et ce, sans compter les Etats hostiles aux USA et aux sionistes qui n’attendent que la faute impardonnable pour entrer en scène. 

Selon le colonel à la retraite Douglas McGregor, très au fait des questions militaires, si la Russie entre dans le conflit du Moyen-Orient, les États-Unis et Israël seront impuissants. D’après lui, quand Poutine appelle les parties à un cessez-le-feu, il envoie un message clair: si les USA entraînent l’Iran et la Turquie dans une guerre, la Russie ne restera pas les bras croisés. Une guerre régionale sonnera le glas d’Israël et de l’hégémonie Etats-unienne.  

A ce stade, disons Hamas est loin d’être défait parce qu’il immobilise l’armée israélienne tout en obtenant quelques objectifs stratégiques (politiques, libération de prisonniers tout en défaisant leurs mythes suprémacistes). 

N’importe quel pays, quel que soit sa faiblesse, peut entrer en guerre avec n’importe quelle puissance si celle-ci l’y oblige, et lui résister. Les exemples ne manquent pas. Ce n’est pas un nain gavé par les USA qui peut tenir devant les peuples d’un Moyen-Orient résolument prêt à en découdre. Comme les USA qui croient avoir le monopole de la ruse en usant de la stratégie de guerre par proxy, le Moyen-Orient est aussi astucieux pour opposer une guérilla sur plusieurs fronts. Israël ne peut pas faire la guerre sans l’implication patente les États-Unis qui se retrouvent, dans ce Moyen-Orient, entre le marteau et l’enclume. 

Amar Djerrad, journaliste et analyste algérien 

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