Devons-nous fêter la réélection d’Emmanuel Macron ou devons-nous juste nous réjouir du fait que l’extrême-droite ne soit pas passée, pour cette fois ?
Après cinq ans d’un mandat plus que mouvementé, la France est plus que jamais divisée, fracturée, abîmée, en proie aux extrémistes de tous bords. Le racisme est devenu chose banale dans la société. La violence s’est installée au point où il n’est plus possible d’organiser une manifestation sans que celle-ci s’achève dans des violences opposant des manifestants déchainés à des policiers débordés.
L’islamophobie (haine des musulmans et de l’islam) a été l’axe central durant tout le mandat d’Emmanuel Macron. Sur tous les plateaux de télé, de radio, presse écrite, le débat sur le voile, la charia, l’islam en général, est devenu journalier et laisse libre cours à tous les fantasmes, les accusations les plus viles, les plus infamantes et humiliantes, pointant du doigt toute la communauté musulmane de France.
Comme si la France, perdue dans un nouvel ordre mondial qu’elle ne maîtrise pas, voulait expier ses fautes, rejeter ses erreurs et son manque d’anticipation, sur l’islam dont elle fait un bouc émissaire idéal dans une France devenue islamophobe et sans aucune retenue.
Il faut maintenant éteindre l’incendie RN et Zemmour
Le paysage politique français avait déjà volé en éclats en 2017, lors du premier mandat d’Emmanuel Macron. La gauche et la droite ayant, en 2022, totalement disparu, il n’existe plus aucune opposition capable de tenir tête, non pas à la LAREM, mais au Président réélu, hormis le parti RN de Marine Le Pen et LFI de Jean-Luc Mélenchon.
Si la pandémie de la Covid-19, a été imprévisible et gérée par nos responsables politiques au mieux, en revanche la crise des Gilets Jaunes — principalement venue du monde rural — est due aux politiques menées par les gouvernants successifs depuis des décennies. Cette crise des Gilets Jaunes marquera le début d’une extrême violence. Depuis, cette violence n’a cessé de s’amplifier dans le pays, devenant le principal moyen de faire entendre toute revendication.
Emmanuel Macron a joué avec le feu. Il a libéré la parole, donnant ainsi l’occasion aux pires extrémismes d’exister et de répandre leurs idées nauséeuses et immondes. Il a allumé un incendie par tactique politique pour favoriser une finale à la présidentielle Macron vs Le Pen. Il y est parvenu. Reste à sa voir comment il va éteindre cet incendie qui est devenu incontrôlable.
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