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La France dans les remous de son histoire

La France dans les remous de son histoire

La France dans les remous de son histoire. L’histoire s’écrit par les uns et doit être assumée par les autres. Sinon, il y a une rupture

La France d’Emmanuel MACRON

Cela avait commencé avec l’ancien président Nicolas Sarkozy — mandat présidentiel allant de 2007 à 2012 — lorsque celui-ci a cherché combattre le Front National en allant prêcher sur ses terres, c’est-à-dire par des idées extrémistes.

Le débat sur « qu’est-ce qu’être Français ? » ou sur « l’identité française » a été lancé. La parole s’est alors libérée et les plus radicaux parmi les racistes ont pu s’exprimer sans retenue et surtout sans aucune crainte.

Il faut admettre que le président suivant François Hollande — mandat de 2012 à 2017 — avait réussi quelque peu à apaiser la situation. On peut lui reconnaître cela. D’ailleurs, les attentats terroristes commis sur le territoire français, durant sa mandature, auraient pu dégénérer sans le calme et le sang-froid des Français.

Quant aux deux mandats suivants, de 2017 à aujourd’hui, du président actuel Emmanuel macron, non seulement les langues se sont déliées, mais en plus les pires idées, dignes des années 30, se sont installées dans l’espace public comme chose banale, voire normale. Il n’y a plus aucune limite.

Zemmour en roue libre

A tel point que Éric Zemmour du parti « Reconquista » est en roue libre, donnant libre cours à ses idées les plus radicales et essentiellement antimaghrébines et antimusulmanes. Le polémiste, dont les parents sont natifs d’Algérie, reprend à son compte l’idée du « grand remplacement ».

Il va jusqu’à pointer du doigt l’équipe nationale de football française dans laquelle, selon lui, il y aurait trop de joueurs Noirs. On n’évoque plus les capacités et les performances sportives des joueurs, on évoque la couleur de leur peau. C’est tout simplement ahurissant ! Cela ne dérange apparemment pas grand monde. Bien au contraire, beaucoup s’en délectent.

Les médias souvent complices

Dans les années 80, 90 et début 2000, les partis dits xénophobes et racistes étaient critiqués aussi bien par les dirigeants politiques — droite et gauche républicaines — que par les principaux médias. Ainsi, des journalistes politiques refusaient d’inviter Jean-Marie Le Pen (Front national), jugé raciste et antirépublicain dans ses idées. Je pense particulièrement à Mme Anne Sinclair.

Aujourd’hui, les médias se complaisent dans l’hypocrisie. Ils invitent des responsables ou porte-paroles des partis de l’extrême-droite (RN et Reconquête, entre autres) pour, prétendent ils, les interviewer.

En réalité, les questions qui sont posées permettent à ces « radicaux », de justifier leurs positions. En effet, des faits divers sélectionnés sont extraits et servent de support à l’interview et au débat. On fait semblant d’un côté d’interroger des personnes pour dénoncer leurs idées extrémistes, tout en leur permettant, d’un autre côté, de faire la promotion de leurs idées nauséabondes.

L’histoire est un héritage qui doit être assumé par les générations suivantes

L’histoire s’écrit par les combattants et doit être assumée par les survivants. Sinon, il y a une rupture dangereuse. La France est à un moment de son histoire où le mot « identité » ressurgit souvent. Or, ceux qui défendent une certaine identité de la France refusent d’endosser tous les récits de l’histoire française, qu’ils fussent glorieux ou qu’ils fussent déshonorants.

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