INFOSPLUS – Actulalité – Politique – Littérature – Sport – Algérie

La révolte sonne le glas, parvenue de loin la colère gronde

La révolte sonne le glas, parvenue de loin la colère gronde

Jamais la France n’a été aussi proche d’une révolte et le pouvoir répond par le mépris et la matraque. Mais jusqu’où ?

La révolte sonne le glas

La révolte décrite par une fable arabe qui raconte comment un corbeau met en garde un renard hautain et sûr de lui. En voici la synthèse.

— Ne t’attaque pas aux poulaillers, méfie-toi des poules ! avertit le corbeau.

— Et en quoi, moi le renard, je devrais craindre une bassecour ?

— Parce qu’elles gloussent fort, précisa le corbeau.

— Et alors ! Qu’elles hurlent, je n’ai que faire ! rétorqua le vaniteux renard.

— A cause de leurs puissantes jérémiades, répondit le corbeau, c’est leur arme. Un jour, elles crieront si fort qu’elles alerteront leur maître, et alors tu seras pris à ton propre jeu.

Partout les mentalités changent, sauf en France

Partout dans les pays développés, notamment anglo-saxons, l’organisation, c’est-à-dire la hiérarchie, est désormais à plat et non plus pyramidale (verticale). Le chef garde, bien entendu, ses prérogatives et son autorité, mais il participe aux tâches et n’hésite pas à aider ses collaborateurs lorsque cela est nécessaire, même lorsqu’il s’agit de travaux réputés être confiés à de « petites mains ».

Autrement dit, le patron met la main à la pâte. Parce que les mentalités ont évolué ; la conception et la perception du travail ont considérablement muté. Le chef dirige, ordonne, synthétise, mais cela ne l’empêche pas d’apporter une aide directe lorsque cela est nécessaire. D’abord, cela valorise ses troupes. Ensuite, cela palie au déficit de personnel. C’est l’organisation à plat.   

Notre Président Emmanuel Macron est à l’image de notre société, de notre mentalité, de nos défauts, de nos carences. Il incarne finalement le condensé d’une France moyenâgeuse dans ses comportements ; une France des castes.

La révolte est parfois nécessaire

Il suffit d’analyser comment la France a été construite. La France du haut et celle du bas (expression de monsieur Jean-Pierre Raffarin). Le Français aisé et le Français pauvre, celui qu’on taxe ensuite de profiteur parce qu’il touche des aides nécessaires. La France rurale, des banlieues, d’outre-mer, celle des nantis, des laissés pour compte, celle des « vieux », des « jeunes », des lettrés et des illettrés, des cultivés et des incultes, des tolérants et des racistes, des cons et des beaux et intelligents, etc. Chacun est rangé dans un compartiment, prié d’y rester ad vitam aeternam.

Je vis dans un pays où j’ai la crainte d’aller m’installer dans certaines régions, villes ou villages, car en raison de ma religion, de ma couleur de peau, de mes origines, je serais en danger parce que considéré, cela même si mes parents et mes grands-parents sont nés en France, comme un éternel étranger. Est-ce que cette situation est normale ? Non, mais en France elle a été rendue possible pour toujours.

L’Administration française toujours cantonnée à l’âge de l’après-guerre

Dans l’administration — Etat, Hospitalière, Territoriale — il existe trois catégories de fonctionnaires : A, B et C. Entre ces trois catégories, les A ne fréquentent pas les B et ces derniers ne fréquentent pas les C. Il leur est interdit de se mélanger, de se fréquenter, de sympathiser ; à chacun son milieu, son statut social. Chacun dans sa caste. C’est cela la France.

Alors oui, Emmanuel Macron peut paraître orgueilleux, vaniteux, imbu de sa personne, prétentieux, arrogant, méprisant et tout ce que vous voulez. Au bout du compte, il n’est que l’incarnation, comme ses prédécesseurs, — à des variables près dues à la personnalité intrinsèque de chacun — d’une marque made in France.

La France est un pays vieillot, ringard, dépassé et autocentré sur lui-même. Il serait temps de donner des coups de pied dans la fourmilière, de dépoussiérer tout cela et de faire table rase d’une mentalité qui paralyse, divise et ruine le pays.

A tel point que ce sont les extrémistes qui sont aujourd’hui vus comme les mieux placés pour incarner l’avenir. Pauvre France ! Les Lumières se sont éteintes, nous vivons encore au temps des bougies, des lampes à pétrole.

Pourtant, le corbeau (le réalisme) avait prévenu le renard (le vantard) de se méfier des jérémiades des poules (la révolte).

Et aujourd’hui, le peuple crie, hurle ses douleurs, ses souffrances, parfois son désespoir, tandis que le renard reste sourd, insensible aux mises en garde. Jusqu’au jour où les jérémiades se transformeront en cris de révolte.

Là, obligation sera faite d’entendre et d’écouter.

Touhami – INFOSPLUS    

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

DON'T MISS OUT!
Subscribe To Our Newsletter