La question que se posent beaucoup de Français est celle-ci : quels intérêts a la France dans la guerre qui oppose l’Ukraine et la Russie ?
La France n’a aucun intérêt dans cette guerre en Ukraine
La France n’a pas d’intérêts immédiats financiers ou économiques dans cette guerre en Ukraine, bien au contraire. Les inconvénients sont supérieurs aux avantages : problèmes d’approvisionnements en gaz, pétrole ; augmentation des prix dans tous les domaines, notamment énergétiques et alimentaires, bref une inflation galopante qui inquiète autant les Français que leurs dirigeants.
De plus, la France déséquipe son armée en faveur de l’armée ukrainienne au grand désarroi des spécialistes militaires français. Le remplacement des matériels par des équipements plus récents prendra du temps. En attendant, dans un monde incertain et instable, la France se trouve désarmée.
Mais la raison principale est hégémonique et géostratégique. A l’instar d’un « champion » aux aguets contre tout concurrent qui remettrait en cause sa suprématie et son hégémonie, il en est de même en géopolitique et en géostratégie.
La France est membre de l’OTAN. Elle est même revenue, comme le ferait un bon élève soumis à son maitre, dans le commandement intégré. Le Général Charles de Gaulle par souci d’indépendance l’avait quitté en mars 1966. Le chef de file de l’OTAN est l’Amérique.
Effondrement de l’URSS et ses conséquences
Depuis l’effondrement et la dislocation de l’ex-URSS à partir de 1991, les USA sont devenus les seuls maîtres du monde. La Russie, qui était le pays phare de l’Union des Républiques Socialistes et Soviétiques, s’est écroulée. Ne trouvant rien d’autre à faire de plus intelligent, les dirigeants occidentaux vont l’humilier, se moquer de sa faillite. Un très mauvais souvenir pour beaucoup de Russes.
Ne subsiste alors, comme idéologie politique, économique et sociale dominante que le système capitaliste désigné communément : « économie de marché ». La finance va prendre le dessus sur la politique à défaut d’une autre idéologie plus axée sur le social.
Vladimir Poutine, ancien cadre du KGB (police politique qui devient services de renseignements soviétiques) va se révéler au monde et relever la Russie. En une vingtaine d’années il remet le pays sur rail. Les Russes vont retrouver leur fierté. La Russie réintègre le rang des grandes Nations et bénéficie d’un héritage de l’ère soviétique : elle devient la première puissance nucléaire.
C’est ici qu’intervient le champion hégémonique (désigné ci-dessus). Inquiet de la montée en puissance de la nouvelle Russie, le prédateur veut interrompre cette progression et casser son élan. Pour cela, quoi de mieux qu’une bonne guerre pour semer le chaos ? Une méthode qui a fait ses preuves, nous l’avons vu en Irak, Syrie, Libye et d’autres pays encore. L’Ukraine sera choisie comme outil pour y parvenir. Désormais, une attaque occidentale en meute s’impose. L’appât : Zelensky.
La France avait eu la sagesse de dire non en 2003, mais pas en 2022
Le fameux « Printemps arabe » témoigne également de l’impact que peut avoir une guerre bien organisée pour semer l’effroi, les affres et la terreur. Qu’à cela ne tienne. Une carte de découpage et de saucissonnage de la Russie est mise au point.
« Depuis des décennies, l’idée de démanteler l’Union soviétique et la Russie est constamment cultivée dans les pays occidentaux. Malheureusement, à un moment donné, l’idée d’utiliser l’Ukraine pour atteindre cet objectif a été conçue. En fait, c’est pour empêcher un tel développement que nous avons lancé l’opération militaire spéciale (OMS). C’est précisément ce que certains pays occidentaux – sous la houlette des États-Unis – cherchent à faire : créer une enclave antirusse et nous menacer de ce côté. Empêcher que cela ne se produise est notre objectif premier. » Vladimir Poutine
La France de 2003 n’avait pas suivi le plan diabolique de G.W Busch et son complice Tony Blair dans leurs folles aventures meurtrières en Irak. Des centaines de milliers (voire millions) de morts sont, en effet, à mettre sur le compte de leur conscience. Mais la France de 2022 a suivi le mouvement amorcé par l’OTAN pour, soi-disant, soutenir l’Ukraine.
On va me rétorquer que ce n’est pas l’Occident qui a envahi l’Ukraine. Certes, mais c’est une réalité uniquement factuelle. Car qui a incité la Russie à lancer une guerre en Ukraine ? Et pourquoi les puissances occidentales ne conduisent-elles pas les négociations nécessaires pour aboutir à une paix durable ? Au contraire, chaque jour, elles livrent davantage de chars, de blindés et de missiles à l’Ukraine. On appelle cela « jeter de l’huile sur le feu ».
Le Président américain Joe Biden n’a-t-il pas lui-même dit que son objectif est d’affaiblir la Russie ?
Il en est de même pour le Continent africain, dépouillé et spolié depuis des siècles et des siècles :
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