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Les banlieues, toujours et encore les banlieues

Les banlieues, toujours et encore les banlieues !

En France, quoi que vous fassiez, quoi que vous disiez, quoi que vous pensiez, vous serez toujours ramené à vos origines, à votre religion et à l’endroit géographique où vous êtes né et avez grandi. Et si vous n’êtes pas né du bon côté, gare à vous ! Votre destin est scellé d’avance et votre parcours tout tracé.

C’est une constance qui a traversé des générations entières. Les habitants des banlieues, notamment en Ile-de-France, souffrent de cela en silence, et cette ostracisation s’est accélérée avec la montée de l’extrême-droite portée par le Front National de Jean-Marie Le Pen au début des années 70 ; cet extrémisme est repris et réaffirmé actuellement par le raciste et islamophobe Éric Zemmour.

Dans les années 50, après la seconde guerre mondiale, il y avait en France une grave crise, une pénurie de logement. Il fallait par conséquent construire en toute hâte des habitats. C’est ainsi que sont nées ces hautes et laides tours de béton infernales en périphérie des grandes agglomérations, dont en région parisienne.

A l’époque, il fallait tout reconstruire et les trente glorieuses nécessitaient de la main-d’œuvre étrangère bon marché pour faire tourner à plein les usines et les chantiers. Au départ, il y eut une population mixte logée dans ces bâtiments.

Mais à l’arrivée, et d’année en année, le cadre de vie se détériorant, les plus aisés fuiront ailleurs ces lieux moroses en achetant un bien immobilier ou en le louant. En effet, en plus de la promiscuité, ces concentrations de tours formeront des ghettos et deviendront vite des cités-dortoirs. N’y resteront à vie que les plus démunis.

Le communautarisme instinctif entretenu

Il y eut des conséquences directes. Des communautés vont se former, se regrouper. Alors, pourquoi apprendre le français puisque ces immigrés n’en avaient pas besoin ? Ils vivaient entre eux, laissés à l’abandon par les gouvernements successifs peu soucieux de l’avenir et de l’intégration. Tout le monde s’en fichait éperdument.

En Seine-Saint-Denis, il existe aujourd’hui une forte population de confession musulmane. Celle-ci s’est naturellement formée, comme expliqué plus haut.

Par contre, les générations suivantes se sont mieux organisées, impliquées dans la vie sociale, politique, associative et économique. Si bien qu’elles font l’objet d’un rejet, d’un racisme, d’une exclusion sur le seul fait de leur religion : l’islam.

Exclue et abandonnée, cette jeunesse des banlieues s’est construit ses propres codes par le comportement, le langage (le verlan), la culture, et jusqu’à la mode.

Et aujourd’hui, les gouvernements pointent du doigt ce qu’ils ont eux-mêmes laisser se pérenniser.

Il y a un fort sentiment, ressenti par les citoyens de ces populations des banlieues, de ne pas être considérés comme des Français à part entière. Et pour creuser encore plus le fossé, les partisans du Front National (devenu Rassemblement National) parlent même de « Français de papier » qu’ils opposent aux « Français de souche », donc de cœur. Une manière d’exclure définitivement toute cette population.

La France Insoumise cible des partis politiques irresponsables

Pendant la campagne présidentielle française 2022, Jean-Luc Mélenchon, président de LFI (La France Insoumise) s’est porté au-secours de la communauté musulmane de France qu’il juge être désignée comme le bouc émissaire, porteuse de tous les maux de la France. Il fera ses meilleurs scores dans les villes à forte population musulmane.

Il n’en fallait pas plus à ses adversaires politiques pour prétendre qu’il faisait de la récupération. Cela signifie clairement que dans ce pays on peut courtiser toutes les composantes de la société française, cela est normal, mais pas la composante musulmane considérée comme un paria, comme maudite et déshéritée. Les pires quolibets vont s’abattre sur le président de LFI, traité d’islamo-gauchiste (il faudra qu’un jour on m’en donne la définition), d’indigéniste, de séparatiste, etc.

Ces oiseaux de mauvais augure, descendants de ceux qui ont construit ces ghettos — ce qui constitue un crime contre la société —, confirment donc qu’ils considèrent les habitants des banlieues françaises comme des sous-citoyens qui ne devraient pas avoir le droit de voter. Dans ce cas, qu’ils aient le courage de le dire et d’afficher clairement leur racisme et leur islamophobie.

Marion Maréchal Le Pen (elle reste une Le Pen !) s’est d’ailleurs dite favorable à une différenciation entre les Français de confession chrétienne (blanche) et les « sous-français » de confession musulmane. En gros, un apartheid à la française.

Ne vous en déplaise, en juin prochain, je voterai pour la liste LFI et j’appelle toutes les Françaises et tous les Français, notamment de confession musulmane, à faire de même. Ne vous laissez ni impressionnés, ni embobinés par ces guignols dont la politique nous a conduits aux déchirements actuels. Ce sont eux les responsables !

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