L’Algérie toujours ciblée de l’étranger – INFOSPLUS

L'Algérie toujours ciblée de l'étranger
L’Algérie toujours ciblée de l’étranger

L’Algérie toujours ciblée de l’étranger, c’est décidément une obsession viscérale pour les Occidentaux. Il ne faudrait pas créer de failles dans le système de défense algérien et le fragiliser à cause des manifestations actuelles dans le pays depuis début avril 2019

L’Algérie toujours ciblée de l’étranger

C’est une certitude : l’Algérie toujours ciblée de l’étranger. L’Algérie suscite de nombreuses convoitises, notamment par ses richesses naturelles en hydrocarbures. Tout le monde le sait. Les anciens et indéboulonnables de l’Algérie française — je les connais bien, nous vivons dans le même pays — mettent tout en oeuvre pour tenter de déstabiliser ce pays de l’intérieur. Les accrocs suspendus au Paradis perdu ont gardé un esprit revanchard et n’ont toujours pas digéré le fait que l’Algérie est devenue un Etat indépendant et souverain.

L’Algérie cernée par des puissances étrangères

Si l’on tient compte des changements de trajectoire ayant eu lieu en Tunisie depuis le renversement du régime de Ben Ali, si l’on sait que le Maroc est un allié sûr de l’UE et des USA depuis fort longtemps, que la Libye est tombée entre les mains de l’OTAN, que le Nord du Mali est désormais une base militaire française, que le Niger et le Tchad abritent eux aussi des bases militaires étrangères sur leur sol, l’on peut dire avec certitude, c’est une évidence géopolitique, que l’Algérie est aujourd’hui plus que cernée.

Le fameux Printemps arabe — dont les initiateurs ne sont autres que les anciennes puissances impérialistes et colonialistes — a été une occasion inespérée pour les derniers retraités de l’Algérie française d’inciter les Algériens à la révolte.

Morceler et éclater l’Algérie reste la priorité des nombreux ennemis de ce grand pays. Je cite, par exemple, BHL (Bernard-Henri Lévy) : « L’Algérie n’est pas un pays arabe, ni islamique, mais un pays juif et français, sur un plan culturel » ; ajoutant que « l’Algérie connaîtra, elle aussi, un printemps arabe. » Tout est dit.

Ce qui se passe en Libye n’est pas anodin et est un exemple concret

L’un des rares pays arabes (arabo-berbère pour être plus précis) à refuser d’entrer en guerre contre le Yémen et en conflit contre l’Iran — tout en gardant ses distances avec Israël — malgré les intimidations et pressions exercées par l’Egypte et l’Arabie Saoudite, c’est l’Algérie. Ce pays a toujours privilégié les solutions pacifiques et diplomatiques aux solutions bellicistes. L’Algérie s’est toujours interdit — cela est lié à son histoire d’ancien pays colonisé — toute ingérence dans les affaires intérieures de quelque pays que ce soit. Elle ne dérogera jamais à cette règle.

Au lendemain des premières manifestations à Alger — d’un calme et d’un pacifisme remarquables — voilà que le maréchal libyen Khalifa Belqasim Haftar, conseillé et armé par le prince Mohamed Ben Salman (MBS) et son acolyte Abdel Fattah al-Sissi, lance son armée sur Tripoli (Libye). Le but est de prendre le pouvoir et bien entendu d’être par la suite à la botte des Saoudiens. Ce qui revient à dire que l’Algérie serait alors dans le viseur. MBS et Al-Sissi ont plaidé en faveur de Haftar auprès de la Maison Blanche. Aussitôt, Donald Trump a donné son feu vert à un soutien militaire et politique au maréchal libyen.

L’Occident s’inquiète de la puissance militaire algérienne

Mais selon les dernières nouvelles, la prise de Tripoli s’avère plus difficile que prévu puisque le maréchal Hafthar perdrait du terrain. L’Armée du GNA (Gouvernement d’Union Nationale) tient bon et conduit même des contre-offensives. A ce sujet, la situation des Migrants inquiètent de plus en plus les organisations humanitaires présentes à Tripoli.

Les puissances occidentales veulent contrôler les matières premières en Afrique, elles mettent tout en oeuvre pour y parvenir. La Libye est un enjeu économique important pour les alliés occidentaux. La France n’a pas hésité à apporter son soutien au Maréchal Hafthar dans des conditions plus que douteuses. Pourquoi un tel revirement ? Des enjeux économiques et géopolitiques, bien sûr ! Mais ce qui se passe en Algérie ne la laisse pas non plus indifférente.

Français, Anglais, Américains veulent couper l’herbe sous les pieds des Chinois et des Russes. Un « transfert » des terroristes vaincus en Syrie vers la Libye n’est pas à exclure et aurait même déjà commencé. L’Algérie est victime de toutes ces stratégies hasardeuses pour la déstabiliser, elle qui refusa les interventions en Libye et au Mali.

Aussi, il est clair que les services de renseignements occidentaux suivent de très près ce qui se passe en Algérie. Derrière le langage diplomatique officiel : « Pas d’ingérence dans les affaires intérieures algériennes » se cache en réalité une pure hypocrisie, car l’objectif est bel et bien de faire plier l’Algérie ; un pays indomptable et non décidé à se laisser dicter la politique extérieure qu’il mène et entend conduire dans le futur.

L’Occident s’inquiète de la puissance militaire de l’armée algérienne, puissamment armée par la Russie, la Chine et il faut bien le reconnaître par les Etats-Unis d’Amérique. A défaut d’avoir réussi à entraîner l’Algérie dans des interventions militaires régionales, la déstabiliser de l’intérieur reste une option plus que jamais d’actualité. Il faut en être conscient.

Il ne faut pas que le peuple algérien, au-delà de ses aspirations légitimes à vouloir fonder un Etat qui soit plus juste et plus démocratique, perde de vue que l’Algérie est un pays qui dérange parce qu’il est attaché à son intégrité et sa souveraineté.

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